Tu es en plein réflexion philosophique… Et tu te demandes (après avoir visionné un épisode en reprise de 110 % avec Michel Villeneuve – la saison de hockey approche !) : est-ce que je devrais acheter cette chemise tant désirée ? Qu’est-ce qui fait qu’une chemise est de bonne qualité ? À part éviter les motifs jaunes fluos et le satin de crooner has-been ?

Je ne souhaite donc qu’apaiser tes réflexions stylistiques ! Voici quelques éléments qui t’indiquent qu’une chemise est digne de te suivre (et de résister !) durant les prochaines années que vous passerez ensemble…
La qualité de la couture
Regarde les coutures de cette chemise que tu trouves si jolie : y a-t-il une bonne densité de points ? Tu comprendras que plus le passage des fils (dans la couture) est serré, plus cette dernière sera résistante. Pour une chemise qui se respecte, ça aura au moins 6 points/centimètre (basé sur plusieurs études scientifiques rigoureuses… ou pas !). Aussi, regarde si ces points sont réguliers ; c’est un autre indicateur du sérieux de la construction.
Le type de couture
Deuxième élément clé concernant la solidité de ton possible achat : regarde (encore !) les coutures. Deux possibilités existent : couture double aiguille ou couture anglaise.
Une couture double aiguille (de très loin, la plus fréquemment rencontrée), se rencontre quand les deux pièces de tissus que joint la couture sont superposés, puis traversés par deux fils différents les «attachant» ensemble. C’est, le plus souvent, assemblé à la machine, et beaucoup plus économique. Facile à reconnaître : les deux lignes de la couture sont visibles.

Une couture anglaise, à l’inverse, ne comporte qu’un seul fil visible. Regarde sur le schéma, la deuxième couture de ce montage vient lier les deux pans de tissu par l’intérieur. C’est impossible (? honnêtement, c’est ce que tous les sites spécialisés disent !) à faire à la main et demande donc plus de temps… mais apporte aussi une petite dose d’élégance !
Les hirondelles de renfort
C’est une pièce de tissu qui sécurise la couture latérale de la chemise, dans son extrémité inférieure. Un autre gage d’une confection de qualité.

Les boutons
Premier élément : en quoi sont-ils faits ? S’ils sont en plastique, c’est du bas de gamme… et malheureusement, on en voit très (trop !) fréquemment sur des marques réputées luxueuses… !!
Les marques qualitatives opteront le plus souvent pour le nacre. Provenant de mollusques, cette substance a un aspect blanchâtre, un peu translucide, qui se reconnaît au premier coup d’oeil. Et plus le bouton sera épais, plus la qualité y est ! Le summum de la qualité est le Mother of Pearl australien, si jamais ça t’intéresse 😉 !
Deuxième aspects à vérifier : comment le bouton est-il attaché ? Par ordre qualitatif, on débute avec deux fils parallèles, puis une attache en croix et, pour finir, en patte de poule (ou zampa di gallina). Dans ce dernier cas, ça ne se fait qu’à la main, donc c’est un gros indicateur sur la qualité de la chemise que tu convoites !


Porte aussi attention aux petits détails : le bouton a-t-il des gravures ? Est-il creuser pour protéger son attache ? Est-ce qu’il y a un pied de bouton (les fils sont «roulés», pour faciliter le boutonnage) ? Tous des indices d’une pièce de qualité.
Le col
Première étape : il doit avoir une bonne tenue ! Si tu le trouves trop lâche, «lâche» cette chemise tout de suite ! Évidemment, on ne parle pas de chemise casual là…
Aussi, la plupart des cols de chemises sont montés avec ce qu’on appelle un thermocollage. Comme son nom l’indique, c’est… collé ! Le hic, c’est qu’après un certain nombre de ports (il existe plusieurs qualités de thermocollage aussi, dont de très bons !), la colle va se désolidariser, et de disgracieuses bulles apparaîtront sur ton col… Plus tu montes en qualité, et plus ce dernier devrait durer. Dans les montages plus qualitatifs, le col sera entoilé (on joindra une triplure, cousue à la main), ce qui apporte un élément de durabilité supplémentaire. Ce n’est pas très courant toutefois… On retrouve surtout ce détails sur des chemises très haut de gamme/sur-mesure. Mais la durabilité de la chemise en sera alors grandement améliorée.
Autre élément : les baleines (non, pas l’animal que tu vas voir en croisière !). C’est plutôt l’insert de plastique (ou métal) qui soutient la pointe du col de chemise. Sur une chemise qui se respecte, elles sont amovibles. Si elles sont fixes, sans que ça ne soit un absolu, c’est généralement un signe de fabrication industrielle plus quelconque.

Et les autres détails…
Les éléments mentionnés ne sont que le début… Il y a plein d’autres détails qui influent sur la qualité d’une chemise ! Travettos, emmanchure décalée… Si tu veux encore plus d’infos sur comment reconnaître une chemise de qualité, je te donne deux liens vers des sites de référence (francophones) sur le sujet :
http://www.bonnegueule.fr/comment-choisir-une-chemise-homme/
Et, autres éléments, deux autres aspects sont définitivement à considérer pour l’achat d’une belle chemise :
- Le choix du tissu
- La coupe de cette dernière
Quoique non discutés dans cet article, tu dois définitivement les considérer lors de l’achat d’une de ces pièces !
En conclusion, c’est difficile d’avoir une chemise qui compte tous ces détails… à moins d’avoir pas mal d’argent à mettre sur le sujet ! Mais plus elle comportera de ces caractéristiques, plus elle sera de qualité. Tout est affaire de jugement ici !
N’allez pas scruter votre garde-robe trop vite 😉 ! On se jase Mother of Pearl sous peu messieurs !
Crédit photo (image à la une) : G Inglese – http://www.inglese-abbigliamento.com/it/
1 commentaire