Quoi, on parle de la cravate ?? Je t’entends bien t’étonner ! Eh oui mon ami… il y a tant à dire sur le sujet ! Alors, tel un premier, explorons cette vaste matière 😉 !
Les origines de la cravate datent probablement du 17e siècle environ… si on peut vraiment faire la comparaison avec nos cravates actuelles ! En effet, c’est Louis XIV qui popularisera l’accessoire… mais juge toi-même de ce que représentait une «cravate» à l’époque ! Le terme tirerait son origine de soldat croates (et des dérives langagières subséquentes), lesquels portaient un morceau de tissu coloré autour du cou.

La chose a beaucoup évolué depuis, avec quelques rivalités Anglais/Français, pour finalement arriver à l’accessoire que nous connaissons aujourd’hui, lequel date de la première moitié du 20e siècle. Ça n’est pas si ancien ! C’est un tailleur américain, Jesse Langsdorf, qui «inventera» la cravate moderne, vers 1924.
Objet maintenant occasionnellement regardé de haut (trop bureau), même tourné au ridicule (trop fils à papa), c’est pourtant un superbe objet d’artisanat (dans les plus beaux cas) et qui a le pouvoir de rehausser une tenue en deux temps/trois mouvements.
Là, je vois poindre une question dans ton esprit… mais comment est-ce qu’on peut fabriquer des cravates (#existentiel) !?!?!?!?!? Laisse-moi éclairer ta lanterne…
Tout commence à partir d’un morceau d’étoffe (traditionnellement : de la soie).
De nos jours, la plupart des cravates sont doublées. On prend donc cette étoffe (laine, soie, cachemire, polyester pour les modèles entrée de gamme), qui est ensuite coupée selon un patron précis, qui dictera l’allure de la cravate. On double ensuite celle-ci d’un autre tissu (encore là dans plusieurs choix de matière), qui représentera la doublure ; c’est la partie visible à l’envers de la cravate.
Dans la majorité des cas, on installera une triplure à la cravate : ceci représente un morceau de tissu, le plus souvent en laine ou coton, qui permet de donner du corps à la cravate. Le tout est assemblé, et on obtient un accessoire de cou !

Après, on tombe dans le TRÈS intéressant.
Anciennement, les cravates ne comportaient pas de triplure, et étaient réalisées avec une seule pièce de soie. Celle-ci étaient minutieusement repliées sept fois sur elle-même, selon un patron précis, et formaient ensuite une cravate.

Ça donne de superbes cravates, un peu plus lourdres et épaisses, mais apportant une main et un tombé incomparable. Évidemment, le tout est fait à la main dans la (totalité ?) majorité des cas. C’est donc de l’artisanat plutôt que de la production de masse !

De nos jours, on produit des cravates 9, voire même 12 plis. Certaines, en plus, ont même une triplure. Tout devient une question de préférence à ce point.
Mais ça représente de superbes objets de désir. Regardez ces deux exemples :


Conseils d’achat (pour les premiers 😉 ) !
Évidemment, en tant qu’habitué de ce blogue, tu noteras qu’on a un gros faible pour le fait-main et les beaux tissus 😉 ! Quand tu voudras faire un achat, choisis donc une belle matière : évite le polyester ! Choisis des textures qui mettront en vedette ta tenue : grenadine de soie (une soie à gros grains), lainage, tricot. Ça mettra du relief à ton look !

La largeur de la cravate a toujours varié à travers les années… D’une taille minimalise dans les années 50 (à peine 3 cm), on est ensuite passé à plus de 10 cm dix ans après ! Pour équilibrer le haut de ton corps, la largeur de ta cravate devrait être l’écho de la largeur des revers de ta veste (si tu en portes une). Et ça fait du sens ! Essaie de porter une cravate mince sur un veston à large revers ! Tu vas voir que c’est un peu bizarre !

Pour les couleurs, tout est une question de style… ! Comme tu peux le voir sur plusieurs des exemples ci-haut, une belle cravate colorée pour facilement donner la dose de pep à te tenue qui te permettra d’attirer l’oeil de ta directrice de département 😉 !
Bon shopping messieurs !
Les cravates 9 plis sont en effet superbes, j’en profite pour vous faire part de mes créations.
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