Récemment, mon attention a été attirée par ces deux (là et là) articles, parus dans La Presse + la semaine dernière.
À l’heure où on veut toujours payer moins cher, il est intéressant de remettre les choses en perspective. Plus on avance à travers les années, moins on paie cher pour plusieurs produits. Il y a certes des avancées technologiques qui permettent de réduire les coûts mais, particulièrement au niveau des vêtements et de la mode, cette baisse des prix est le résultat d’une baisse de la qualité au niveau du produit.
Plus particulièrement, dans le deuxième article, le chroniqueur Francis Vailles compare le temps que le salarié moyen doit travailler pour se procurer différents bien selon les époques. L’exercice n’a pas été fait pour la catégorie vestimentaire, mais je suis persuadé que la comparaison demeure.
La conclusion (à mon avis) : les gens paient moins cher, mais achètent plus souvent. Par envie, probablement, mais aussi parce que les biens achetés durent moins longtemps.
De mon côté, lorsque je discute avec des amis et qu’ils me disent que 120 $, c’est beaucoup trop cher pour une chemise, j’aime bien mettre les choses en perspective. Oui c’est plus cher, mais est-ce que c’est vraiment du luxe que de payer le juste prix pour une pièce qui va durer et qui aura été conçue avec attention et soin ? Ou est-ce que le juste prix, c’est de profiter de la délocalisation de la production, dans des pays où les normes du travail sont, disons, plus «flexibles», et de se débarrasser du produit à la fin d’un court cycle de vie (disons 1 ou 2 ans) ?
J’espère bien que non. Il y a 50 ans, les biens coûtaient plus cher, mais ils étaient confectionnés par ton voisin, qui en faisait son métier. Tu avais un problème, tu allais le voir et tu le faisais réparer. Maintenant, le réflexe, c’est de jeter ledit item et de t’en procurer un nouveau.
Je pense qu’il y a là une piste de réflexion…
Bonne journée messieurs !