En tant que gentleman certifié (eh oui, ça doit bien exister à quelque part 😉 !), tu es certainement une personne bien informée des derniers rebondissements politiques et autres sursauts quotidiens de l’actualité. Toujours pratique à la réunion d’équipe du lundi matin, ou pour ton club de discussion philosophique du dimanche soir (…).
Ton attention a donc peut-être été captée par une nouvelle économique ces derniers mois : un accord de libre-échange a été conclu (et ratifié – sujet qui fut brûlant d’actualité en Belgique notamment) entre le Canada et l’Union Européenne. L’application de cet accord se fera le 21 septembre prochain.
Pourquoi est-ce que je t’entretiens à ce sujet ? Quel impact pour toi te demandes-tu ? Et non, ne t’en fais pas, tu n’es pas tombé (my godness !) sur le blogue économique du Canada Economic Club…
Ce qu’il faut en comprendre, c’est que les tarifs douaniers seront abolis sur la vaste majorité des importations européennes (et l’inverse est aussi vrai – pour les exportations canadiennes). Il y a bien quelques exceptions, mais le tout s’applique principalement au secteur agro-alimentaire.
Dans ce contexte, les douanes sur les importations vestimentaires (au sens large : vêtements, souliers, sacs, textile…) seront donc supprimés. Du moins, c’est ma compréhension, après une recherche tout de même raisonnable sur le sujet.
C’est un sujet que j’ai (du moins, partiellement) abordé, dans l’article sur les achats faits par internet. Les droits de douane sur les importations vestimentaires et sur les souliers sont assez élevés. On parle de plus ou moins 20 %… qui s’ajoutent à la facture de ton achat. Et ensuite s’ajoutent (sur tous ces frais) les taxes de vente provinciales et fédérales !
Ça fera donc quelques frais en moins à payer pour nos commerçants et importateurs (lesquels devaient bien sûr acquitter ces sommes au gouvernement fédéral). On devrait donc voir, théoriquement et à moyen terme, certaines économies sur les pièces d’origine européenne. Attention donc, économies en vue… !
Est-ce que le tout s’appliquera au consommateur qui fait ces achats par internet ? Ça le devrait également. Mais on a quelquefois l’impression qu’il y a un écart entre le principe théorique et la facture (salée) observée en pratique… Ceci dit, n’oublie pas que tu si tu commandes cette chemise tant désirée de ton fabricant français favori, tu ne paieras pas de droits d’importation, mais les taxes fédérales et provinciales, elles, continuent de s’appliquer. 15 % c’est si vite oublié 😉 !
J’en profite aussi pour t’apporter une petite précision qui me semble digne de mention : les frais de douane sont calculés, non pas sur le pays d’où provient ton achat, mais bel et bien de l’endroit où ton produit a été fabriqué. Autrement dit, si tu achètes des souliers d’un détaillant/d’une marque anglaise, mais qu’ils sont considérés comme fabriqués en Chine, oublie ça. Tu paierais les mêmes droits que si tu avais acheté directement en Asie. C’est une nuance qui vaut la peine d’être apportée (je l’ai apprise à mes dépends).
En terminant, je te donne l’adresse de l’estimateur officiel (oui oui, officiel 😉 !) de l’agence des services frontaliers (en bref, les douaniers), qui pourra te donner un aperçu des frais que tu auras à acquitter sur ton prochain achat : http://www.cbsa-asfc.gc.ca/travel-voyage/dte-acl/est-cal-fra.html. La distinction entre le reste du monde et l’Union Européenne n’est pas encore faite, mais j’ose espérer que ça sera mis en application sous peu…
Bon shopping messieurs !